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Le Lycée Marcel Pagnol, lauréat du grand prix Pod’classe 2021

 

Les élèves de l’atelier radio du lycée Marcel Pagnol se sont lancés à la recherche de l’écologie à Marseille. Dans leur podcast, ils présentent un aperçu de la façon dont élus, spécialistes et citoyens entrevoient de faire face aux changements climatiques. Le podcast est réussi mais sa réalisation n’a pas toujours été un long fleuve tranquille.

 

Le 18 juin dernier, la radio Mouv’ a annoncé dans son flash info de 8h00 le nom du lauréat du prix Pod’classe 2021 : le lycée Marcel Pagnol de Marseille. Ce ne fut pas une surprise pour moi car la veille le rédacteur en chef de la radio, Nour Eddine Zidane, m’avait contacté pour me livrer la bonne nouvelle. Mais pour les élèves, en revanche, il en était tout autre. Ils ont découvert, ce jour-là, avec une joie mêlée de stupéfaction que le podcast réalisé dans un contexte pas toujours facile et livré néanmoins dans les délais avait retenu l’attention du jury.

Ce vendredi 18 juin, dans le CDI, on enregistre la dernière émission de l’année. Enzo, l’animateur de Marcel Radio (webradio du lycée) mis dans la confidence, a profité de l’occasion pour dévoiler à ses camarades le palmarès 2021 de Pod’classe. Ce fut évidemment une explosion de joie dans le studio. Vous pourrez d’ailleurs prendre connaissance plus amplement de leurs réactions en écoutant l’émission sur le site de la webradio (https://webradiolmp.wixsite.com/marcelradio).

 

Tout a commencé en octobre 2020. Suite à l’inscription au concours, il a fallu choisir un thème pour le podcast. Unanimement le choix des élèves s’est porté sur l’écologie et le développement durable. Une fois cette étape   les choses se sont compliquées : quel angle choisir ? l’écologie c’est vaste ! Comment exploiter ce thème si cher aux élèves ? Les idées ont commencé a fusé de toutes parts : Balthazar voulait aborder le problème sous l’angle de l’agriculture argumentant que la PAC (politique agricole commune) en discussion à l’époque au parlement européen devait prendre désormais en compte les enjeux environnementaux et climatiques. Jugée trop technique et austère cette idée fut vite abandonnée. Enzo proposa de recenser les différentes initiatives citoyennes mises en œuvre dans le domaine de l’écologie. Cette proposition retint l’attention du groupe mais elle était jugée encore trop vague. Revenait aussi régulièrement sur la table le cas de l’Huveaune, fleuve qui prend sa source dans le massif de la Sainte-Baume et se jette à Marseille dans la Méditerranée. À certains endroits, on déplore des montagnes de déchets. L’eau ne peut plus s'infiltrer suffisamment dans la terre et engendre des inondations lors des crues... Cette pollution contribue aussi à la destruction de la faune et la flore.

Nous en étions là de notre réflexion quand ont commencé, fin novembre, les master classes animées par les journalistes de Radio France. Elles portaient sur la voix, sur la chronique, sur le reportage et sur l’animation et la radio en général. Elles ont beaucoup apporté aux élèves. À l’issue de ces visioconférences, Yasmina Benbekai, journaliste du Mouv’ est devenue notre coach attitrée.

Les différents documents collectés sur le net nous ont permis de mieux cerner notre sujet. La végétalisation de la ville, y apprend-on, est un bon moyen de lutte contre le changement climatique. Elle favorise la biodiversité et réduit les îlots de chaleur… C’est à ce moment-là qu’Anaïs a évoqué la coulée verte de Nice. C’est en allant rendre visite à sa grand-mère qu’elle a découvert, en plein cœur de ville cet espace vert d’environ 1,3 km de long sur plus de 50 mètres de large, allant du Musée d’Art Moderne (Mamac) et du Théâtre National de Nice (TNT) jusqu’au bord de mer. Elle est l’œuvre du paysagiste Michel Péna. Nous avons décidé alors de faire figurer la coulée verte de Nice sous forme de chronique dans le podcast pour faire une comparaison avec la situation à Marseille : peut-on faire ici la même chose qu’à Nice ?

 

Par ailleurs, les publications de l’Agam (Agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise) indiquent qu’il est primordial de respecter le cycle de l’eau dans la ville. Il faut pour cela la rendre plus perméable.

À partir de là, il nous a semblé important de savoir qu’elle est la politique municipale en la matière, quel diagnostic dressent les spécialistes sur la situation marseillaise et découvrir qu’elles sont dans ce domaine les initiatives mises en œuvre par les citoyens.

Yasmina Benbekai est venue pour la première fois le 4 février au lycée. Elle a « validé » notre démarche et les interviews ont rapidement été calées : Enzo a rencontré Mme Juste, adjointe

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à la mairie de Marseille en charge de l’écologie, Adam a invité Madame Miton de l’Agam, Balthazar est allé à la rencontre de l’association Clean My Calanques tandis qu’Aurore s’est rendu dans les quartiers Nord de Marseille dans la cité Kallisté pour interviewer les membres de l’association « Accueil et Rencontre » qui gère des jardins partagés.

Aurore se souviendra longtemps de ce reportage. Elle en revint toute joyeuse, contente d’avoir pu interviewer plusieurs personnes intéressantes et d’avoir surmonté son appréhension. C’était une première pour elle ! Malheureusement tout son travail a été effacé par erreur par l’un de ses camarades qui avait besoin de l’enregistreur numérique pour son reportage. Un nouveau rendez-vous fut pris et les interviews ont été refaites. L’incident était clos.

Notre travail avançait bien mais le seul hic c’est que nous avions accumulé beaucoup d’enregistrements sans être sûr d’avoir trouvé le bon scénario pour notre podcast. C’est le rendez-vous du 8 avril, en visioconférence avec Y. Benbekai, qui nous a permis de trouver la bonne trame : « Anaïs, dont la grand-mère habite Nice et n’arrête pas de vanter les qualités de la fameuse coulée verte niçoise, veut lui prouver qu’à Marseille aussi la ville n’est pas en reste sur le plan de l’écologie. Elle se lance alors avec ses camarades de Marcel Radio dans une quête à travers toute la ville pour le démontrer. » Anaïs allait donc se lancer dans une déambulation dans tout Marseille en rencontrant tour à tour ses différents camarades qui lui feront part de leurs trouvailles. Nous touchions enfin au but. Chaque élève devait dès lors dérusher tous les sons de façon à ne conserver que « la substantifique moelle » pour le podcast final.

Yasmina B. est venue une dernière fois le 27 mai pour nous aider à finaliser le travail. Chacun a enregistré son texte puis le montage final ainsi que l’habillage sonore ont été confié à Balthazar.

Le podcast est enfin terminé ! Nous avons remis notre production le jeudi 3 juin à notre coach. Les élèves ont su relever le défi malgré les difficultés liées à la crise sanitaire qui a perturbé le fonctionnement de l’atelier radio. Ils n’ont jamais perdu leur enthousiasme. Ils ont de quoi être fiers d’eux !

Nous remercions la radio Mouv', le groupe Radio France et le CLEMI pour avoir organisé un tel concours.

Pod’classe a permis aux élèves de s'exprimer dans un format différent, de mettre en pratique leur créativité, de s'intéresser aux enjeux locaux, de découvrir leur environnement, de rencontrer de nombreux interlocuteurs, d’approfondir leurs connaissances et leurs compétences.

Nous remercions également le jury pour l'honneur qu'il nous fait de nous distinguer ainsi parmi 15 autres lycées dont les productions sont également de qualité. Nous sommes contents qu'il ait été sensible au travail réalisé par les élèves dans ce podcast.

Nous remercions Yasmina Benbekai pour son accompagnement de qualité, sa bienveillance et son professionnalisme. Elle a été pour nous une très bonne coach.

Pod’classe relève pleinement de l’éducation aux médias et de l’éducation artistique et culturelle. Ce concours a donné aux élèves l’occasion d'exercer leur citoyenneté et de former leur esprit critique. Longue vie à Pod’classe !

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